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Val Fourré

MessagePublié: 16 Juil 2009, 12:27
par Duret
Bref historique du Val Fourré, rédigé essentiellement vers 2005


Dans les années 1950, après s’être relevée de ses ruines, Mantes avait de graves problèmes de logements.
En 1954, la ville fait l’acquisition d’un terrain d’aviation. Les travaux débutent en 1962, le long de la RN et de la ligne de chemin de fer. Puis le nombre d’immigrés s’accroît. On construit des foyers SONACOTRA, les ouvriers des usines automobiles de Renault-Flins et de Simca-Poissy s’installent dans des logements achetés par leurs entreprises.
En 1974-1976, avec la politique de regroupement familial, il faut des logements plus grands. Certains Mantois se construisent des pavillons aux environs.
Avec la crise, le taux de chômage au Val Fourré atteint des niveaux élevés.

Pour autant, le Val Fourré n’a rien à voir avec les ghettos américains.
Les raisons ? Le mélange de populations (Maghreb, Afrique noire, Asie, Turquie, Antilles...), la destruction de barres et de tours, la réhabilitation d’immeubles, le soutien aux associations sportives, de nombreuses installations sportives, culturelles et sociales, des commerces, l’existence de la mosquée, les bus pour aller au centre-ville, un train direct pour Paris, le nouveau complexe de cinémas, les Mac-Dos, le mixage social du lycée de Magnanville et la création d’emplois.
En trois ans, la zone franche du Val-Fourré a créé 450 emplois nouveaux dans ce quartier qui n'en comptait jusqu'alors que 800 (pour 25 000 habitants).
La violence est beaucoup plus faible qu’en Amérique.

Si on compare la situation actuelle avec celle des années 1980, le quartier du Val Fourré se trouve sur la voie du renouveau mais les problèmes ne disparaîtront pas en quelques années : que faire lorsqu’une famille de six ou huit enfants a un père au chômage ? Rien d’étonnant que 20 % des élèves du lycée de Magnanville demandent à bénéficier de l’aide sociale.
Mais ni la victimisation ni la diabolisation ne constituent pas des solutions.
Il faudrait au contraire encourager les capacités d’initiatives et de dynamisme, davantage soutenir les associations de quartier, soutenir les établissements scolaires.

Aider les jeunes du Val Fourré ce n’est pas seulement une question de justice et de solidarité. C’est surtout une question de réalisme.
Dix ans d’enseignement dans l’agglomération m’ont montré que ce quartier est plein de jeunes intelligents, dynamiques et créatifs. Des jeunes admirables.
Leur donner un coup de pouce augmenterait un peu le taux de croissance annuel du PIB et rendrait la société française plus dynamique.
Chiche ?
Ph. Duret, ancien prof’ du lycée Senghor.
(PS : bonjour à mes anciens élèves :aime: )

Re: Val Fourré

MessagePublié: 16 Juil 2009, 21:29
par Meduanta
Voilà qui est envoyé!
Cependant, je ne suis pas sûr que tout soit fait pour les aider; ce ne sont pas quelques personnes de bonne volonté qui vont arriver à faire remonter la pente à tout un système parti en déroute depuis bien trente ans.