Voici l'article sur la coopérative agricole. Tu peux peut-être le mettre sur ton site ?
En tout cas, il figurera sur le prochain journal de Décil et sur le site prochainement. Est-ce que tu vois des modifs à y apporter ? Ce qu'il faudrait c que l'on parvienne à le faire diffuser le plus possible. D'ailleurs, une petite chronologie historique de ce bâtiment en introduction, ça pourrait être pas mal
Tu as un peu de temps en ce moment ?
Démolition annoncée de la coopérative agricole de Mantes
La municipalité sacrifie son patrimoine agricole et architectural des années 1930
Extrait du Journal « Le petit mantais » du 19/02/1938 : « Quai de la Tour, à l’angle de la rue de la Brasserie Saint Roch, le silo blé de la coopérative agricole des producteurs de céréales de la région mantaise dresse sa silhouette, déjà familière. Cette construction [de l’architecte David] a été rendue autant qu’il était possible, agréable à l’œil ; de larges baies agrémentent la façade aux couleurs claires. » Commencé en 1938, la coopérative agricole de Mantes-la-Jolie vit sa dernière période estivale ! Les permis de démolir sont en effet placardés sur les portes et murs de l’édifice depuis le début du mois de juin. D’ici quelques semaines, les bulldozeurs tourneront définitivement la page agricole mantaise. La municipalité mantaise a choisi de sacrifier ces bâtiments pour y construire les logements de l’extension de la ZAC des Bords de Seine. Le dernier symbole de l’histoire agricole mantaise va disparaître, et avec lui un peu de la mémoire collective.
Outre son passé agraire, la municipalité tire un trait sur son architecture des années 30. A la fin des années 1990, P. Bédier avait prouvé son respect de l’histoire mantaise et son amour pour l’architecture en faisant détruire le cinéma-théâtre « le Normandie » et la caserne des pompiers afin de reconstruire la place Henri Dunant et son méga CGR. A peine dix ans plus tard, la municipalité de M. Vialay parachève l’ouvrage en démolissant les abattoirs municipaux en mars 2006, et signant l’arrêt de mort de la coopérative agricole. En moins de dix années, les quatre principaux symboles de l’architecture mantaise des années 30 auront été sacrifiés. Le patrimoine architectural mantais va ainsi être amputé d’une période pourtant féconde en construction. Ces bâtiments, épargnés miraculeusement par les bombardements de la seconde guerre mondiale, ne parviendront pas à échapper à l’œuvre destructrice de nos maires « bâtisseurs ».
Sur les ruines de la coopérative devraient s’élever prochainement des immeubles rutilants de l’extension du Domaine des Bords de Seine, dont l’architecture nous est malheureusement trop familière. Ces « vieilles bâtisses désormais inutiles » vont terminer en gravats dans l’indifférence totale. Place à la « modernité », ces magnifiques résidences aux toits verts que l’on duplique à l’infini sur les bords de seine et partout ailleurs... et que l’on détruira dans trente ans comme on le fait aujourd’hui au Val Fourré.
Quel gâchis ! Et quel manque d’imagination ! Le dérapage financier de la ZAC des Bords de Seine aveugle nos élus au point de sacrifier des bâtiments construits avant-guerre. Partout ailleurs, des solutions sont imaginées pour restaurer d’ancien bâtiment industriel ou agricole. Des solutions de réhabilitation existent, surtout en cette période de flambée des prix de l’immobilier. Voici une annonce immobilière trouvée récemment sur internet :
Silo à grains ; Ancienne coopérative agricole, ce silo à grains, construit en 1938, constitue un magnifique sujet de réhabilitation. Bâti sur un terrain de 1240 m² et développant une surface de planchers de 400 m² environ, cette architecture de béton offre des volumes vertigineux. Bénéficiant d'une étonnante situation, au cœur d'une petite ville de la région centre, ce bâtiment sain constitue un cadre idéal pour la création d'un loft, entouré d'un jardin d'agrément en bordure de rivière. Surprenant et rare. Prix 155.000 € (http://www.ateliers-lofts.com/ailleurs/ ... ?num=4&TRI)
Imaginer donc le potentiel de notre coopérative agricole mantais, situé au cœur de l’agglomération mantaise, à 45 minutes de la Défense et de Paris, un terrain d’une surface de 17.900 m², développant une surface de plancher de 10.600 m² !!! Avec une implication forte des collectivités locales, tout peut être imaginé pour réhabiliter la coopérative agricole : lofts, logements sociaux, surfaces commerciales ou culturelles, et pourquoi un mélange de tout cela ? Mais M. Vialay, P. Bédier et JL Santini (adjoint à l’urbanisme) ont préféré laisser Seine Céréales Ile-de-France vendre elle-même son terrain pour en tirer le meilleur prix auprès du promoteur immobilier ARC, c’est désormais chose faite, mais pour rentabiliser un tel investissement, le promoteur doit tirer sur les coûts. Exit donc la réhabilitation, et place aux bulldozeurs. Seule une mobilisation des mantais peut désormais sauver notre coopérative agricole de la destruction.