Mantes Histoire

Prieuré de la Madeleine


Historique

Samson Mauvoisin aurait fondé ce prieuré en 1133 en acquittement du vœu de Guillaume Ier Mauvoisin, seigneur de Rosny après sa mort. En premier lieu, ce ne fut qu'un église.

En 1650, des bénédictines s'installèrent dans l'enclos du prieuré.

Avec la Révolution, le prieuré fut dépouillé de son mobilier et ses occupants chassés. Les édifices et les terrains annexes furent déclarés biens publics puis vendus. Tout fut entièrement démoli et dès 1810, sur le cadastre napoléonien, il ne semble plus en rester de traces.

Cela est bien lacunaire comme historique, mais ce prieuré semble avoir fort peu été étudié, et les informations qui en ressortent sont donc peu fournies.

Emplacement

Le prieuré était accessible depuis la rue de la Madeleine (aujourd'hui Gambetta), comme son nom l'indique. Son territoire était apparemment assez étendu dans l'enceinte de la ville, car on pourrait le délimiter suivant les rues actuelles Gambetta et Armand Cassan jusqu'à la place du même nom, et en reliant celle-ci jusque derrière l'hôtel de ville, formant ainsi un large triangle. La chapelle se serait située du côté de la rue de la Madeleine, comme l'indique le plan Perronnet, à peu près en face de la sortie de la rue au Lait (Henri Rivière). Une plaque apposée sur un bâtiment en indique d'ailleurs l'emplacement supposé.

Actualités et archéologie

Et à propos d'études du prieuré, 2007 pourrait être l'année de la consécration. En effet, le (trop) fameux projet de construction d'une célèbre enseigne de supermarché dans le centre-ville à côté de l'hôtel de ville a toutes les chances de mettre au jour de très nombreux vestiges de ce prieuré, car il se trouve précisément sur une partie de l'emplacement de ce dernier.

Et comme de fait, à peine le pavage ôté à côté des édifices à démolir, à la périphérie de l'enclos, trois tombes médiévales ont été découvertes. Il va de soi que le prieuré avait son propre cimetière et ces tombes pourraient en faire partie.

Il y a fort à parier qu'une foule de nouvelles découvertes est à prévoir, en espérant que les édifices remplaçant les bâtiments du prieuré n'aient pas supprimé les vestiges potentiels. Ces découvertes devraient faire avancer d'un pas de géant nos connaissances sur ce prieuré très mal connu.

Résultats des fouilles

Monsieur Jean-Claude Durand, archéologue sur le site, a bien voulu me communiquer les premiers résultats des fouilles.

Les premières fouilles ont été faites sous le pavement entre la mairie et les bâtiments qui seront démolis pour la construction des nouvelles structures.

C'est en tout une dizaine de sépultures en sarcophage de plâtre qui ont été mises au jour, contenant des squelettes dans un état de conservation variable. Des céramiques de la première moitié du 13e siècle étaient associées à ces sépultures, parmi lesquelles une entière.

Il y aurait eu des démolitions de bâtiments (que suggèrent de grosses phases de remblais), vers les 15e et 16e siècles, remplacés par des niveaux de jardins et de deux bassins en mortier de tuileau. L'hypothèse actuelle est que ces événements correspondent à l'arrivée des bénédictines.

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